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30 novembre 2022

Anniversaire de pluie

vaulx en velin jour de pluie 30 novembre 2018.jpg

©paolapigani

 

 

Bevi bevi la pioggia
Bevi bevi la gioia
Effimere sono
E l'amore eterno

 


la chanson d'Elsa dans 
Et ils dansaient le dimanche
Éditions Liana Levi

 

Lorsque j'ai photographié ces grues sous la pluie du 30 novembre 2018 à Vaulx en Velin , j'ignorais tout encore de la vie imaginaire de Szonja, d'Elsa et de leurs camarades de la cité Tase. J'observais , je tentais d'habiter cette banlieue, captée par tous ses rayons humains comme celui de cette lycéenne qui lors d'un atelier d'écriture m'avait  lancé sans complexe qu'elle ignorait la signification du mot grue. Elle connaissait par contre Alcatraz  Island et jubilait de la glisser dans sa micro fiction. ..

03 octobre 2022

Procaine rencontre à Limoges- Panazol

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La librairie Page et Plume m'invite à presenter mon dernier roman à la médiathèque de Panazol.

Lors de mes années d'adolescence et d'autostoppeuse , combien de fois  suis-je passée par ces longs faubourgs de Limoges qu'on ne peut plus nommer ainsi, je vous l'accorde. Je ne pensais pas alors m'y arrêter un jour pour présenter un de mes livres.  

28 avril 2022

Prochaine rencontre en haute Loire

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Programme page 1.jpg

22 septembre 2021

Szonja, chrysalide sur la route de la soie artificielle

 

À propos de Et ils dansaient le dimanche, de Paola Pigani1

Szonja, chrysalide sur la route de la soie artificielle

Dans ce roman empathique, Paola Pigani réussit avec grâce et « sororité » à restituer le combat pour son émancipation d’une jeune ouvrière hongroise au cœur de la France des années 1930.

« L’immense façade blanche s’étire encore sur une centaine de mètres, et l’enfilade de grandes baies vitrées impressionne toujours autant. Un gigantesque paquebot de trois étages posé dans cette zone de Vaulx-en-Velin en pleine réhabilitation. Désormais, seuls « l’allée du textile » et le surnom du quartier – « le quartier de la soie » - rappellent le passé ouvrier des lieux et le poids industriel que l’usine Tase a eus dans la région lyonnaise durant des décennies. » C’est en ces termes que Pierre Petitcolin débute son récent article paru dans L’Humanité, consacré au 8e des 10 lieux de la mémoire ouvrière2, une des séries estivales du quotidien. Et c’est précisément le cadre qu’a choisi Paola Pigani pour son nouveau roman Et ils dansaient le dimanche.
Il nous plonge durant sept ans - entre 1929 et 1936 - dans l’histoire de Szonja, jeune femme hongroise. Elle quitte son pays natal, les travaux champêtres et la misère auxquels elle est promise, dans un train de l’espoir bondé de jeunes en quête d’une autre vie. Szonja partage cette aventure avec sa cousine Márieka : « Tous suivront la voie tracée dit-on par MM. Gillet et Chatain. De bon patrons les attendent en France, convoitant depuis 1923 une main d’œuvre servile et bon marché, qui ont cru en l’avènement de la viscose, cette soie artificielle dont se vêtent déjà à bas prix toutes les femmes d’Europe, dont on va pouvoir fabriquer les meilleurs parachutes pour la prochaine guerre3 ». Dès la première page, le décor est ainsi planté : ce sera le complexe industriel de la Sase (Soie artificielle du Sud-Est) qui prendra le nom de Tase en 1935 (Textile artificiel du Sud-Est).

À leur arrivée à la gare de Lyon-Perrache, Szonja et Márieka sont prises en charge –.comme de nombreuses autres travailleuses qui ont émigré - par les sœurs du Très-Saint-Sauveur qui dirigent un foyer catholique, l’hôtel Jeanne-d’Arc. Une institution créée en 1926 par Mme Gillet elle-même, l’épouse du grand patron. C’est que ce patronat paternaliste veille à tout pour mieux contrôler ainsi cette vaste cité industrielle (elle comptera jusqu’à 3 000 salariés). Une sorte de phalanstère cosmopolite composé de main d’œuvre principalement polonaise, italienne, hongroise, espagnole et française : « Elles se retrouvent dans un bouillon de langues et d’accents avec l’impression d’être dans un pays neuf, fusant de mille histoires.4 » Le travail est très pénible, l’amplitude journalière interminable. La santé est altérée par la manipulation de substances chimiques dangereuses sans les protections nécessaires, et par l’atmosphère empoussiérée et saturée d’humidité. « L’été à l’usine, on soupire dans la chaleur, les mains irritées de poussière humide, étourdis par les émanations chimiques, la sueur en collier défait jusqu’à la poitrine. Le rythme du turbin augmente la peine, peine du travail, peine du soleil invisible.5 » 
Paola Pigani brosse par petites touches exemptes de misérabilisme et de manière très documentée le portrait de cette vie ouvrière avec sa main d’œuvre précaire, essentiellement immigrée. Au croisement permanent de l’Histoire sociale de la première moitié du XXe siècle et de l’histoire singulière d’une jeune Hongroise qui connaît aussi l’ennui des dimanches. « Aujourd’hui, Szonja regarde son petit dimanche s’égoutter à la fenêtre. » Un ennui perforé certains jours par les balades au-delà du quartier, au-delà même du château d’eau et des champs. Toujours plus loin, vers Villeurbanne ou Lyon que Szonja va s’autoriser à gagner au fil des années et de l’assurance conquise.

Car ce roman, c’est aussi et avant tout l’histoire d’une émancipation. La (re)naissance d’une jeune femme qui s’éveille à une conscience de classe et va participer aux luttes du milieu des années 30. Pour cela, la rencontre puis la proximité avec les ouvrières italiennes mieux organisées seront déterminantes. Face à la menace de la crise économique consécutive au krach boursier de 1929 et à celle des ligues factieuses (les répliques du 6 février 1934 ne sont pas oubliées), la lutte embrasse deux objectifs.
D’une part, se faire accepter par les ouvrières et ouvriers français –elle sera aidée par la rencontre de Jean qu’elle va épouser, ce qui lui permettra d’acquérir la nationalité française, même si cette union malheureuse sera une autre épreuve pour elle.
D’autre part, conquérir sa dignité d’ouvrière et dépasser sa solitude individuelle grâce à la solidarité au sein de la communauté de travail. À ce propos, l’effervescence des mois qui précédent le Front Populaire est propice aux luttes et l’usine Gillet connaîtra tous ces soubresauts, la solidarité organisée, les avancées sociales arrachées localement et amplifiées par les accords Matignon du 8 juin 1936.

Le roman s’achève dans un tour de valse effréné – la danse, comme métaphore de la liberté conquise et de la légèreté oublieuse des peines et du dur labeur. Il nous laisse imaginer une suite qui ne sera pas le Grand Soir au vu du cataclysme mondial en gestation. Cependant, Szonja sera sans doute mieux armée désormais pour affronter les pires épreuves.

Paola Pigani une fois encore sait nous rendre tout proches ses personnages, par une écriture fraternelle –« sororelle » – qui touche profondément. « En rêvant le personnage de Szonja, j’ai cherché à reconstituer la condition des viscosiers, dont on connaît peu de choses en définitive, loin des légendaires canuts de Lyon. Comme ma jeune Hongroise, j’ai posé le regard sur le quotidien de leur cité ouvrière.7» Un regard empli d’empathie pour ces gens de peu dont le combat afin de vivre debout et résister à tous les périls suscite le respect voire l’admiration.
Comment ne pas insister enfin sur la langue magnifique de Paola Pigani, une langue poétique8 qui transcende la condition modeste de Szonja et de ses camarades, et les métamorphose en héroïnes d’une épopée moderne. En exergue de son roman, l’auteure cite notamment Marina Tsvetaïeva9 :
« Mais la plus belle victoire sur le temps
et la pesanteur
c’est peut-être de passer
sans laisser de trace
de passer sans laisser d’ombre. »
En définitive, Paola Pigani n’a-t-elle pas réussi aussi la performance de nous permettre de discuter ces mots de la grande poétesse russe ?
                                                                                  Michel Laplace, 19-9-2021

1 Ėditions Liana Levi
2 Pierre Petitcolin, Quand l’usine Tase faisait la gloire de Vaulx-en-Velin, L’Humanité 11-8-2021
3 Paola Pigani, Et ils dansaient le dimanche p. 13, 4 p. 39, 5 p.172, 6 p 52
7 Document de présentation du roman, Ėd. Liana Levi
8 Paola Pigani est en effet romancière et nouvelliste… et poétesse
9 Marina Tsvetaïeva, Se faufiler, Insomnies et autres Poèmes, Après la Russie 

 

Un grand Merci à Michel Laplace pour cet article sensible et profond

26 août 2021

Et ils dansaient le dimanche

 

 

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Parution aujourd'hui !

 

Chroniques de vies humbles dans une cité ouvrière durant les années trente où combats intimes et collectifs se mêlent entre des femmes, des hommes qui brûlent de  regagner la dignité de travailler et d'aimer la tête haute, retrouver souffle dans l'effort humain.

 

 

 

22 août 2021

Sur la route de Szonja

 

 

 

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Erzebeth Simon Boske n'est pas l'héroïne de mon prochain roman " Et ils dansaient le dimanche" à paraître le 26 aout.

C'est Szonja, également hongroise qui en est le personnage principal. Cependant leurs deux visages se dédoublent entre beauté et inquiétude dans cette Europe fragile des années 30.

J'ai laissé la première à son rêve festonné de dentelles pour suivre le destin de Szonja, cousu de fil de soie artificielle au cœur d'une cité ouvrière de l'Est Lyonnais.

 

23 juillet 2020

Des orties et des hommes dans la presse

 

franck mannoni des orties et des hommes,paola pigani,éditions liana levi

Un grand merci à Franck Mannoni pour cet article

paru dans le dernier numéro ( juillet-aout 2020) du Matricule des anges.

 

Un dimanche à la campagne   
 
PAOLA PIGANI REDONNE SES LETTRES DE NOBLESSE AU ROMAN SOCIAL EN RACONTANT
LE RUDE PARCOURS D’UNE FAMILLE PAYSANNE DANS LES ANNÉES 1970.
 
Comme déjà entrée en nostalgie,
Pia, une enfant, narre son
quotidien dans la ferme familiale
en Charente. Avec ses
phrases, pleines de « on » et de mots mêlés,
elle regarde, fascinée, ces adultes travailleurs.
Pour elle, le moindre événement se
transforme en récit merveilleux. Dès les
premières pages, le style de ce récit bucolique
emmène le lecteur vers un monde
oublié. De manière très originale, le phrasé
de Pia changera, suivra son évolution vers
l’adolescence. Pour l’heure, il s’agit encore
de donner de l’importance aux petites
choses : « Ecouter derrière la fenêtre les
vaches meugler, la trayeuse dans l’étable,
écouter l’eau bouillir, le clapotis de la
polenta ». Les thèmes attendus de la saga
d’un clan et de la vie au grand air sont bien
là : la rudesse des travaux, la bonté des
habitants, l’injustice des intempéries…
Certains passages rappellent les leçons de
choses d’antan et les livres de lecture :
« Après le travail, on finit par laisser les
pierres en tas au bout du champ, sans regret.
Papa et Adamo viendront les chercher avec
la remorque ». Cet univers a quelque chose
d’immuable, que la modernité et la technologie
ne parviennent pas à perturber. Un
effet renforcé par l’histoire tragique de ces
fermiers immigrés italiens, dont les
premiers représentants arrivent en France
après la Seconde Guerre mondiale. Les
grands-parents sont là, avec la nonna, la
grand-mère, « qui lit la vie des saints au
bord des prés ». L’occasion de rendre un
hommage vibrant à cette langue italienne
amenée à se perdre de génération en génération.
Moins présente chez les parents, elle
s’efface chez les enfants : le français est
devenu la langue maternelle et, de ce point
de vue, leur intégration a réussi. Il ne reste
plus que quelques mots épars, qui viennent
colorer le propos : « porca miseria ! »
Pour s’élever socialement, il faut abandonner
une partie de ses racines, constate
Paola Pigani. L’écrivaine va toutefois au-delà
de ces considérations. Elle dresse un
véritable portrait sociologique des exploitants
agricoles. Au fil des années, le métier
est corseté par les avis d’experts. Les machines
améliorent la productivité, mais
imposent leur rythme de travail. Les progrès
sont réels, mais balayés par la sécheresse
de 1976 qui ravage les monocultures.
Les méthodes apprises par le fils Adamo au
lycée agricole atteignent leurs limites. La
révolte gronde et les syndicats réagissent,
comme les Paysans travailleurs de Bernard
Lambert. La vie aux champs se politise. Jamais
toutefois Paola Pigani ne se départit
de son fil narratif. Pia reste à la manoeuvre
et raconte ces bouleversements qui s’entrechoquent
avec ses préoccupations adolescentes.
La vie au pensionnat, les
allers-retours de la ville à la ferme scandent
ses semaines. Le tout dominé par une prise
de conscience : « Je voudrais qu’il y ait sur
nos chemins et jusqu’au ras des villes des orties
et des hommes qui s’agrippent à nos rêves
éboulés, au souvenir de nos terres travaillées,
de nos terres en jachère, de nos terres rêvées,
même sauvées d’une décharge ou d’une sécheresse
». Un appel émouvant qui invite à
la sauvegarde de l’histoire paysanne et incite
au respect de l’environnement.
Franck Mannoni
Des orties et des hommes, de Paola Pigani
Liana Levi, « Piccolo », 320 pages, 11 €
 
 
 
 

05 juillet 2020

Deux écrivains sur la paille

 

 

 

 

Quand un libraire  bien intentionné met deux écrivains sur la paille...

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©carlodeboisset

 

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©laurentflechier

 

 

...cela donne de belles heures partagées au milieu des herbes folles et d'un public plus que présent.

 

Un grand merci à l'association La vague des livres, La librairie des marais et Bertrand Lamure .

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01 juillet 2020

Prochaine rencontre à Villefranche sur Saône

 

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                               L'association La Vague des livres, partenaire de ce week-end invite

   Mohammed El Amraoui  et Paola Pigani

 

Samedi 4 juillet



16 h: Sieste littéraire en compagnie de Paola Pigani

18h : Lecture croisée avec Paola Pigani et Mohammed El Amraoui


Ces deux auteurs dédicaceront au cours de l'après-midi leurs livres sur le stand de la Librairie des Marais.

Bienvenue à tous

 

Au Hangar 717 (717 rue de Thizy, Gleizé-Villefranche) dans le cadre de l'exposition "Autour du livre".

La librairie des Marais sera présente samedi 4 et dimanche 5 juillet 
Une sélection de livres sera présentée à cette occasion.

 

 

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03 juin 2020

Des orties et des hommes en poche

 

 

A partir de demain , vous trouverez dans toute bonne librairie indépendante

Des orties et des hommes en version piccolo! 

 

Desorties-Pic

 

Et un bel article sur  Baz 'Art le webzine 100/100 culture que je remercie vivement :

http://www.baz-art.org/archives/2020/04/28/38231755.html

 

 

 

 

 

 

 

 

«La prose de Paola Pigani est à elle seule un hommage à la sensibilité et à la finesse que lui ont léguées les territoires rugueux de son enfance.» Le Monde
«Un hommage tendre et poétique à l’enfance en Charente et au monde paysan finissant.» La Croix